En voici encore un petit morceau.
Je vais certainement poster moins souvent à partir de maintenant, car mes enfants sont rentrés de vacances pleins d'énergie, et que je vais moi-même reprendre le travail. :rolleyes:
Mais tout vient à point à qui sait attendre ! (c'est un proverbe français
)
En attendant, voici la quatrième partie. Enjoy !
Mon fils, mon sauveur, 4/?
Le pire cauchemar de Lois se tenait devant elle, en chair et en os. Il s‘appuyait avec une nonchalance étudiée sur l’embrasure de la porte, impeccablement vêtu, à son habitude, d’un costume de haute couture. Ses manières étaient plus suaves que jamais, et il arborait son sourire le plus charmant. Mais son regard intense qui ne quittait pas Lois était celui du chasseur qui contemplait avec satisfaction sa proie.
Elle avait frissonné, fermé un instant les yeux pour retrouver son aplomb, puis articulé d’une voix rauque :
- Où suis-je ?
- Mais vous êtes chez vous, chérie. Ne vous rappelez-vous pas ? Cette chambre correspond en tous points à celle de nos rêves, avait-il murmuré en s’approchant d’elle.
- Lex ! Que faites-vous ? avait-elle coupé en reculant. Je suis mariée à un autre. Il va venir à mon secours, vous le savez bien ! Jamais je ne serai à vous !
- Ne soyez pas stupide, chérie. Vous avez toujours été à moi. Votre mariage avec Kent, ou devrai-je dire Superman, n’est qu’une grossière erreur, que je vous aide à réparer. Vous devriez m’être reconnaissante.
Tout en parlant, il avait continuer à avancer, et Lois s’était vite retrouvée coincée contre l’un des murs de l’énorme pièce. Elle pouvait maintenant sentir son haleine imprégnée de l’abominable odeur de ses cigares. Elle avait senti monter une nausée, et avait fermé les yeux pour fuir au moins son regard satisfait.
- Lex, vous êtes encore plus fou que je ne le croyais si vous pensez que je vais me laisser faire ! Je ne vous ai jamais aimé. Je ne veux pas être à vous…
- Silence ! lui avait-il alors rageusement soufflé. Vous n’êtes qu’une idiote. Comme si vous aviez le choix ! J’ai décidé que vous seriez à moi, et personne ne se dresse contre la volonté de Lex Luthor !
Lois avait dû faire appel à toute sa volonté pour ne pas s’évanouir d’horreur. Clark, où es-tu ? avait elle hurlé dans son esprit. Malheureusement, si Clark avait des pouvoirs télépathiques, ils ne fonctionnaient pas avec elle. La seule fois où elle avait cru communiquer avec lui de cette façon remontait à l’époque où il était parti pour la Nouvelle Krypton. Depuis, cela ne s’était plus reproduit.
Elle avait finalement rouvert les yeux, pris une grande inspiration, et rétorqué à son ravisseur, avec toute la conviction dont elle était capable :
- Jamais, Lex, je ne serai à vous. Vous ne pourrez pas m’y forcer.
- Chérie, c’est là que vous vous trompez, lui avait-il répondu d’un ton enjoué. Il l’avait lâchée et la considérait maintenant avec une lueur amusée dans le regard.
- Que voulez-vous dire ?
- Vous avez vu le paysage ? Superbe, n’est-ce pas ? Nous sommes dans les Alpes françaises. Vous n’avez pas besoin d’en savoir plus. Sachez seulement que cette bâtisse est à l’épreuve de toute super tentative d’approche : les murs sont doublés de plomb, les fenêtres en verre plombé également, et le tout est, bien entendu, capitonné, de sorte que pour lui, nous sommes invisibles et inaudibles.
Il avait laissé à Lois quelques instants pour assimiler ces informations. Puis, son sourire s’était accentué au point d’en devenir obscène.
- D’autre part, j’ai une garantie bien plus efficace que vous ne tenterez rien pour vous enfuir.
- Rien ne pourrait m’empêcher de m’enfuir, Lex.
- Oh que si, chérie ! Vous ne voudriez pas faire de mal à votre enfant, n’est-ce pas ?
Lois avait alors ouvert de grands yeux stupéfaits, puis avait éclaté d’un rire amer.
- Mon enfant ? Vous délirez, Lex. Jamais je ne vous laisserai me toucher assez longtemps pour me faire un enfant.
- Mais ce ne sera pas utile, chérie. Et rassurez-vous, je ne souhaite pas spécialement vous posséder physiquement. J’ai ici toutes les femmes dont je peux rêver, et vous n’êtes pas si irrésistible. En revanche, ce qui fait de vous une proie irrésistible, c’est que vous portez l’enfant de Superman.
- Non ! avait-elle crié, vous vous trompez ! Nous ne pouvons pas avoir d’enfant.
- Ah oui ? Alors comment expliquez-vous les résultats des analyses que votre médecin vous a fait faire il y quelques jours ? Ils affirment que vous êtes enceinte d’environ 10 semaines, avait-il triomphé en lui tendant les papiers en question.
Lois avait saisi fiévreusement les feuillets et les avait parcouru du regard. Lex avait raison. Le docteur Glenn lui avait fait un test de grossesse, qui se révélait positif. C’était sur l’insistance de Clark qu’elle était allée consulter la semaine précédente, suite à un état de fatigue générale qui ne l’avait pas quittée depuis qu’elle avait attrapé un coup de froid au printemps. Elle devait d’ailleurs passer chercher ses résultats le soir du jour où elle avait été enlevée. Elle en était encore à procéder ces nouvelles renversantes lorsque Lex avait interrompu le cours de ses pensées.
- Vous voyez, chérie, je vous surveillais depuis longtemps, et j’attendais une opportunité. Au départ, j’espérais simplement que vous vous fatigueriez de votre super mari. Mais, vraiment, l’amour que vous lui portez a quelque chose d’écœurant, ne trouvez-vous pas ? Et puis, cette grossesse est arrivée comme la réponse à tous mes vœux.
- Qu’est-ce que ça change, Lex ? avait-elle alors demandé d’une voix étranglée par les larmes. Cela va au contraire me motiver encore plus pour m’échapper !
- Pas si ce que je crois se révèle être vrai. Si cet enfant est bien celui de Superman, alors il devrait être sensible à la kryptonite.
Tout en parlant, il avait entrouvert un coffret métallique, laissant filtrer un halo verdâtre. Aussitôt, Lois s’était effondrée sur le sol en gémissant. Lex avait refermé le coffret avec un sourire satisfait.
- Je crois que nous nous comprenons, ma chère. Si vous tentez quoi que ce soit contre moi, Superbébé mourra. Si vous êtes raisonnable, alors, tout ira bien. Vous mettrez cet enfant au monde, et il deviendra mon fils, et l’héritier des Luthor. Vous croyez qu’il aura les mêmes pouvoirs que son père ? J’ai tellement hâte de lui apprendre à s’en servir…
Lex avait alors quitté la pièce, et aujourd’hui, 5 ans plus tard, son rire sardonique résonnait encore dans les oreilles de Lois.
Les premiers jours, elle avait espéré que Clark viendrait à son secours. Mais les jours avaient fait place à des semaines, puis à des mois, et elle avait perdu espoir.
Le docteur Glenn ne s’était pas trompé. Très vite, son corps avait commencé à se transformer, et elle avait vécu dans la confusion ce qui aurait dû être une expérience bouleversante, qu’elle aurait partagé avec l’homme qu’elle aimait, ne sachant comment se réjouir d’un miracle qui lui rappelait tout ce qu’elle avait perdu.
TBC